L'art d'accommoder les restes pour un croque-mitaine (2006-11-18)
Plus je repousse les murs
plus ils se referment davantage.
Plus je m'éloigne des blessures
plus elles reviennent d'âge en âge.
Plus je me construis un espace clos
plus il se lézarde de part en part.
Plus je fortifie les remparts
plus ils sont pris d'assaut.
Je dois monter alors à la tour haute
regarder en face la nuit qui s'avance,
son cortège effrayant et barbare.
Au lever du jour tout s'évanouit
dans un brouillard bleuté...
La tour n'est pas encore tombé ?
Le croquemitaine, ce trou noir
qui nous avale certaines nuits,
ce mange monde sans état d'âme,
avaleur de matière, passe son chemin.
Blessures secrètes mais infinies
que l'on remise dans le noir
mais que la nuit on écoute
lorsque tout dort autour de soi.
lorsque tout dort autour de soi.
Lentement
dans la solitude extrême
se dit le vrai visage
de la blessure enfouie.
S'en est allé
le tourbillon du jour,
effréné,
son absence de pensées.
La nuit, revient
la blessure.
Juste la nuit.
Juste soi.
Lancinant et apaisant
bien que de nuit,
le regard lucide, tenace
nous tient debout face au jour qui se lève.
Estourelle
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